Haro sur le cadmium
Dans la famille des métaux lourds je demande... le cadmium.
Moins connu que d'autres éléments chimiques (nickel, mercure, plomb, arsenic...), le cadmium est la star de l'été. Tous les médias ont relayé les études qui montrent sa présence marquée, trop marquée, dans diverses familles d'aliments, comme le pain, les biscuits ou les pommes de terre.
Le cadmium, on en trouve aujourd'hui partout. Il y en a dans les sols, l'eau douce, l'eau de mer, les végétaux et ... le corps humain.
Mais d'où vient le problème?
- L'élément est présent dans les phosphates naturels, extraits de mines aux 4 coins de la planète pour être transformés en engrais minéraux... contaminés.
- Phosphore, azote et potassium étant les trois mamelles de la croissance des plantes, plus on répand de phosphates dans les champs, plus les plantes poussent... et plus le cadmium s’accumule.
- Les gisements du Maroc sont particulièrement contaminés et c’est le principal exportateur pour le marché français.
Quelles sont les conséquences pour la santé humaine ?
- C'est un cancérogène avéré (pancréas).
- Il altère aussi les fonctions hépatiques (foie) et rénales.
- Des dommages osseux sont aussi liés.
Quelles solutions envisager ?
- Finisterra milite pour la bio, et le cahier des charges de l'Agriculture Bio (logo AB) est clair sur ce point : en bio il y a zéro apport d'engrais de synthèse. Les études récentes montrent que la présence de cadmium est deux fois moindres en bio dans les produits concernés.
- Nous avons également conscience que le monde agricole a besoin de pistes diverses pour entrer en transition. En voici, « en vrac » pourrait-on dire (on l’aime à Finisterra !) :
• acheter des phosphates dans des gisements moins contaminés qu’au Maroc,
• « décadmiumiser » les engrais (coût modeste de 2 euros à l'hectare de céréales),
• envisager sérieusement la récolte des urines séparées des fèces qui permettrait de couvrir jusqu’à 40 % des besoins azotés et phosphatés de l'agriculture française.
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